Histoire de la Rep Dom
À l'origine, l'île était peuplée par les Arawaks (ou Taïnos) et les Caraïbes. Les premiers indigènes avaient nommé leur île, selon le cas, Ayiti , c'est-à-dire «Terre des hautes montagnes», Quisqueya et Bohio . Lorsque Christophe Colomb aperçut cette île pour la première fois, l'île d'Ayiti comptait probablement quelques centaines de milliers d'habitants.
La colonie espagnole
Christophe Colomb découvrit l'île en 1492 et la baptisa Española («l'Espagnole») que les cartographes confondront plus tard en Hispaniola («Petite Espagne»). L'île d'Hispaniola fut organisée en colonie par Bartolomeo Colomb — le frère de Christophe — qui fonda, en 1496, la Nueva Isabela (la «Nouvelle Isabelle» en hommage à la reine de Castille). En 1502, cette ville fut anéantie par un cyclone et reconstruite par le gouverneur Nicolás de Ovando; elle devint en 1511 le premier Tribunal royal dont la juridiction s'étendait sur toutes les terres découvertes dans le Nouveau Monde. Saint-Domingue reste le témoignage essentiel de la culture espagnole de cette époque.
La découverte de l'île d'Hispaniola fut fatale pour les populations autochtones. En moins de vingt-cinq ans, elles furent complètement décimées par les guerres, les maladies, les suicides collectifs, etc.
Les Espagnols firent alors venir des Noirs d'Afrique pour remplacer les autochtones. Saint-Domingue fut, durant tout le XVIe siècle, la métropole des colonies espagnoles du Nouveau Monde. La tyrannie exercée par l'administration espagnole provoqua, en décembre 1821, la révolte des Dominicains qui proclamèrent leur indépendance. L'expérience fut de courte durée. En 1822, le président haïtien Jean-Pierre Boyer annexa la partie orientale. L'antagonisme entre les Noirs d'Haïti, les créoles et les métis hispanophones rendit l'unification de l'île impossible. Une insurrection chassa en 1844 la garnison haïtienne de Saint-Domingue et proclama la République. C'est seulement le 27 février de la même année que le pays prit officiellement le nom de République Dominicaine . Cependant, fragilisée par la menace d'une invasion haïtienne, la République dominicaine, demanda l'aide de l'Espagne qui annexa à nouveau le pays. La présence de l'Espagne ne parvint pas à mettre fin à l'instabilité et, en février 1865, les Dominicains recouvrirent leur indépendance.
L'indépendance (1865)
La République dominicaine dut faire face au climat menaçant que continuait de régner sur le pays. En 1906, la République dominicaine signa un traité d'une durée de cinquante ans avec les États-Unis. En novembre 1916, les Marines américains occupèrent le pays et y restèrent jusqu'en 1924, ce qui permit de développer des cultures industrielles (banane, canne à sucre).
En décembre 1962, la première élection libre depuis près de quarante ans porta au pouvoir l'ancien exilé Juan Domingo Bosch . En avril 1965, sous prétexte d'empêcher «un autre Cuba», le triumvirat était renversé par un coup d'État par des militaires libéraux dirigés par le colonel Francisco Caamaño, provoquant l'intervention armée des États-Unis et de l'OEA. La bataille de Saint-Domingue dura deux mois et fit des milliers de morts. Les Américains partirent et, grâce aux revenus du sucre, aux investissements étrangers et au développement du tourisme, la République dominicaine connut une certaine prospérité.
Après avoir fait échouer un complot militaire, Guzmán procéda à une libéralisation du régime. , Leonel Fernández , chercha à rénover les structures du pays, profitant d'un boom économique, lié notamment au secteur touristique et à la création de «zones franches» (au nombre de 40 en 1998). Sur le plan extérieur, l'antagonisme entre Noirs et Créoles demeurt.
En mai 1998, la République dominicaine rétablit ses relations diplomatiques avec Cuba et entama, en collaboration avec Haïti, un programme de lutte contre la drogue. Le pays réitéra, au cours du Forum des Caraïbes, qui s'est tenu en août 1998 à Saint-Domingue, sa volonté de jouer un rôle charnière entre le marché commun centraméricain et celui des Caraïbes (CARICOM ).
Aux portes des Amériques
La République dominicaine est située dans la partie orientale de l'île d'Haïti (ou île d'Hispaniola) qu'elle partage avec la république d'Haïti (partie occidentale). C'est la seconde plus grande île des Grandes Antilles après Cuba. La République dominicaine est limitée à l'ouest par Haïti, et bordée de tous côtés par l'Atlantique et la mer des Caraïbes au sud. Le pays occupe 64 % de la surface de l'île, soit 48 730 km² dans sa partie orientale. Le pays comprend aussi quelques îles : Beata au sud-ouest et Saona au sud-est. Sa capitale et plus grande ville est Santo Domingo (Saint-Domingue). La République dominicaine est divisée en 29 provinces et un district national (Distrito Nacional).
Particularité du climat dominicain : les ouragans
Période de juin à novembre: La République Dominicaine est situé sur la principale trajectoire des ouragans ou des tempêtes tropicales. qui se formant tous les ans dans la régions Sud Est des Antilles et remontent vers le Nord. Leurs trajectoires qui varient selon les humeurs des courants climatiques sont souvent imprévisibles. Aau cours des dernière années trois ouragans ont frappé l'île d'Hispaniola et les deux pays qui la composent, Haiti et la République Dominicaine. En 1993, c'était Cindy qui frappé la capitale Santo Domingo et sa périphérie. En 1996, l'ouragan Fran est passé au dessus de la péninsule de Samana et en 1998 ce fut Georges qui traversa l'île d'Est en Ouest. Au cours des deux dernières années la République Dominicaine a été épargnée mais la menace est constante. La prévention est faite par le centre des ouragans à Miami constamment en alerte afin de prévenir les populations et donner des directives précises qui sont diffusées en espagnol. |